Bon film de
Bertrand Tavernier, qui montre un monde colonial désespéré mais haut en
couleur, dans une ambiance parfois irréelle, qui apparaît comme détaché du
monde. Et Cordier, flic isolé et dépassé, agit finalement hors de tout
contrôle, en ange exterminateur, comme si ses règlements de compte faisaient œuvre de
salubrité publique.
Porté par de longs-plans séquences et des jeux saccadés à la steady-cams, La bonhomie de
Noiret fait merveille (même si, dans son commentaire du film, Serge Daney
trouve qu’on voit trop son jeu – surtout l’évolution
de son jeu, à mesure que le personnage évolue – et pas assez le personnage),
les seconds rôles sont truculents et les dialogues sont très bons – avec beaucoup
d’humour noir. L’idée scénaristique de faire réapparaître Jean-Pierre Marielle
est excellente et quelques scènes sont savoureuses (« j'ai réfléchi, j'ai réfléchi et puis, à force de réfléchir, finalement j'ai pris une décision et j'ai décidé que je savais pas quoi
faire »).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire