Guillermo del Toro, s’il continue, films après films, de
jouer avec les mêmes éléments qui le passionnent (une toile de fond fantastique ou merveilleuse, une atmosphère
surannée ou désuète, des monstres ou des fantômes – on retrouve ici peu ou prou
la même histoire de fantômes que dans L’Échine du diable –), n’enrichit guère l’émotion qui passe au travers de son
cinéma.
Del Toro rajoute bien de multiples influences (on pense aux
romans d’Edith Wharton ou à l’atmosphère très gothique du film) la seule véritable
originalité, pour lui le fan de monstres, est dans ce manoir étrange :
c’est lui le véritable monstre, qui respire, pulse, saigne et grince à tout va.
Mais l’histoire elle-même est sans doute trop absorbé par
cette enveloppe esthétique, gothique et froide, oubliant au passage d’affiner
les personnages (hormis Thomas Sharpe, bien campé par Tom Hiddleston) et
déroulant un récit finalement bien conventionnel et peu passionnant et qui
multiplie les effets pour tenter de retenir l’attention du spectateur.
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