jeudi 10 novembre 2016

Les Moissons du ciel (Days of Heaven de T. Malick, 1978)




Très beau film de Terrence Malick, d'une beauté envoûtante et d'un lyrisme absolu. Depuis l'arrière-plan du film (les moissons en cette fin de XIXème siècle, alors que la mécanisation envahit peu à peu les champs) en passant par la photo éblouissante (cette lumière de fin de jour qui envahit l'écran), jusqu'à cette histoire d'amour contrariée entre Abby, l’ouvrière, et le jeune propriétaire terrien.
Malick sent les champs, les filme en gros plan, pour y déceler les insectes qui s’agrippent aux épis, et les montre ravagés par un incendie. Richard Gere – dans un rôle bien éloigné de ceux qui l'emmèneront au fait de la gloire – campe un personnage complexe et contradictoire, à la fois protecteur pour sa sœur mais qui l'utilise à ses dépens.


C'est, peut-être, dès ce second film, que Malick parvient à toucher du doigt l'équilibre fragile et sublime entre le lyrisme qu'il recherche sans cesse et la liberté narrative, sans que l'un n'engloutisse ou ne dissolve l'autre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire