Très beau film de Terrence Malick, d'une
beauté envoûtante et d'un lyrisme absolu. Depuis l'arrière-plan du film (les
moissons en cette fin de XIXème siècle, alors que la mécanisation envahit peu à
peu les champs) en passant par la photo éblouissante (cette lumière de fin de
jour qui envahit l'écran), jusqu'à cette histoire d'amour contrariée entre Abby,
l’ouvrière, et le jeune propriétaire terrien.
Malick sent les champs, les filme en
gros plan, pour y déceler les insectes qui s’agrippent aux épis, et les montre
ravagés par un incendie. Richard Gere – dans un rôle bien éloigné de ceux qui
l'emmèneront au fait de la gloire – campe un personnage complexe et
contradictoire, à la fois protecteur pour sa sœur mais qui l'utilise à ses
dépens.
C'est, peut-être, dès ce second
film, que Malick parvient à toucher du doigt l'équilibre fragile et sublime entre
le lyrisme qu'il recherche sans cesse et la liberté narrative, sans que l'un
n'engloutisse ou ne dissolve l'autre.
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