Avec cette comédie
légère et aux personnages inintéressants (tous caricaturaux, monolithiques,
certains tout à fait bébêtes), Jean Renoir semble bien loin de ses films d'avant-guerre.
Non pas tant par le ton du film – puisqu'il y a souvent eu de la comédie chez
Renoir, même dans ses drames les plus sombres – mais par cet aspect
outrancier qui réduit considérablement l'épaisseur du film.
Paul Meurisse, par
exemple, par ailleurs si grand acteur, parvient à grand peine à faire tenir
debout son personnage, sans cesse excessif et fatigant, aussi bien dans ses
pensées que dans ses manières, et qui va évoluer (si l'on veut) de façon
attendue et sans grande finesse. Et assumer l'excès d'un personnage ne le rend
pas plus léger pour autant.
La comédie file
alors rapidement vers la farce, mais on sent combien les choses sont
laborieuses et l'on n'est guère passionné par les aventures de ce professeur
engoncé dans ses principes, qui s'éprend d'une petite paysanne fraîche et
vive.
Renoir reste donc ici dans la veine comique – celle d'Eléna et les hommes, son film précédent – et qui, quand elle est assumée pleinement au lieu d'être mêlée à d'autres tons et à d'autres propos, ne lui réussit guère.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire