Grosse machine
hollywoodienne qui déploie tout ce qu’elle peut d’explosions et d’armada
numérique pour montrer les Américains se faire prendre en traîtres lors de l’attaque
cruciale de Pearl Harbor.
Le film, alors,
se résume à des historiettes où l’on suit quelques personnages sans grande
saveur et quand l’attaque commence, à une débauche pyrotechnique, certes
spectaculaire mais attendue et un peu facile.
Bien sûr,
mentalité hollywoodienne oblige, le film ne s’arrête pas sur le raid traitre
des Japonais mais se débrouille pour montrer l’Amérique sous un meilleur jour.
Il démarre avec la bataille d’Angleterre, prétexte à construire un héros et à
se focaliser sur quelques personnages, dont McCawley qui, au milieu des bombes
japonaises, parvient à décoller et à mitrailler quelques ennemis avec le
dévouement héroïque de compatriotes restés au sol. Et le film, malgré son titre,
ne s’arrête pas à l’attaque japonaise, mais il va jusqu’au raid de représailles
de Doolittle sur Tokyo, histoire de finir avec la tête haute.
On a donc bien
peu à se mettre sous la dent, le film proposant simplement une mise en images,
avec des moyens modernes, du raid japonais. On lui préférera nettement Tora ! Tora ! Tora ! de
Fleischer, qui fait l’effort d’un compte-rendu beaucoup plus exhaustif et appliqué,
en montrant les deux parties (japonaises et américaines), ce qui introduit dans
le film un mélange d’inexorable et d’incertain. Le film de Michael Bay, lui, ne
laisse guère de place au doute : les Japonais sont des traîtres et les Américains
des héros qui vont se venger promptement.
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