vendredi 19 novembre 2021

Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table de R. Thorpe, 1953)

 



Hollywood s’attaque à la légende arthurienne avec de grands moyens : on pouvait craindre le pire, on a le meilleur. Le meilleur de ce que peut produire Hollywood, c’est-à-dire des stars charismatiques (Robert Taylor et Ava Gardner), un technicolor clinquant, des batailles rangées, de la romance, des méchants aux allures de méchants, une volonté de souffle épique, de beaux et nobles sentiments. Richard Thorpe a le coup de poignet pour que la sauce prenne et le spectacle est au rendez-vous. Les transparences et autres décors s’équilibrent avec les paysages, le kitsch des chevaliers qui déambulent en armures est comme dissout par la décontraction de Robert Taylor lors de son duel avec Mel Ferrer. Et puis il y a Excalibur, Merlin, Perceval, la Table ronde, de beaux serments et de preux chevaliers.
Et le film, en une ultime pirouette, se fait l’économie d’un happy-end, avec la mort de Arthur et Guenièvre qui se retire dans un couvent et, si l’avenir reste sauf pour l’Angleterre, le spectateur se voit privé d’un ultime baiser d’adieu entre le couple star.

 



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