Western
spaghetti très conventionnel de Enzo G. Castellari et qui a tout du cinéma
d’exploitation. S’il reprend plusieurs éléments du Bon, la Brute et le Truand (la guerre de sécession, le trésor
caché, la dynamite, etc.), la forme se contente de la vulgate très vite apparue dans la lignée de Sergio Leone. C’est que
le cinéma italien, en exploitant avidement le filon du western, n’a gardé de
Leone que quelques éléments de mise en scène qui en font une caricature. Et si l'on veut bien se souvenir que Leone est déjà un maniériste et qu’il est déjà
caricatural, on se rend compte combien cette lignée du western spaghetti ne
pouvait pas mener très loin en termes de qualité. On a donc droit, dans Tuez-les tous..., à des
zooms tendus sur les visages, à des champs-contrechamps plantés à hauteurs des
yeux, à des trognes patibulaires, à des bruitages aujourd’hui folkloriques (les
coups de feu, les coups de poing), à des morts en pagaille.
C’est
un peu dommage que le film, sur cet aspect formel, soit bâclé, car il y avait quelque
chose à fouiller autour des deux personnages principaux cyniques à souhait et
bien servis par deux acteurs intéressants (Chuck Connors et Frank Wolff).
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