S’il
n’est pas inintéressant et s’il montre efficacement le parcours de Micky Ward
un peu perdu au milieu de sa famille dans et hors des rings, Fighter manque sans doute d’une
dimension que l’on pressent par moment mais que le réalisateur laisse trop de
côté.
C’est que ce boxeur prometteur qui cherche à s’extirper d’une famille qui le tire en arrière doit d’abord et avant tout affronter son frère aîné, boxeur maudit à la dérive. Et cet affrontement, à un moment seulement, lors d’un banal entraînement, devient purement physique. Et c’est à ce moment que l’on comprend combien la puissance des coups, par cette destruction qu’implique la boxe peut, seule, exprimer le combat entre les deux frères. De même que les boxeurs se cognent dessus à qui mieux-mieux pour ensuite s’enlacer dès le combat terminé, les deux frères boxent, en réalité, l’un contre l’autre durant tout le film. Il aurait fallu filmer ce combat décisif, il aurait fallu les voir se cogner, tant tout se résout, dans la psyché de ces personnages, par le rapport de force à mains nues : la destruction comme la gloire viennent de leurs poings.
Cela dit Fighter est servi par son casting et l’on est même surpris par Mark Wahlberg, d’ordinaire bien fade, dont le jeu très sobre (souvent trop sobre) convient très bien ici pour exprimer le tiraillement qui ne quitte pas son personnage. Christian Bale s’en donne à cœur joie (dans un rôle, où, encore, une fois, il montre sa capacité à se transformer physiquement) et Melissa Leo, qui joue la mère, est remarquable elle aussi dans un rôle pas facile.
C’est que ce boxeur prometteur qui cherche à s’extirper d’une famille qui le tire en arrière doit d’abord et avant tout affronter son frère aîné, boxeur maudit à la dérive. Et cet affrontement, à un moment seulement, lors d’un banal entraînement, devient purement physique. Et c’est à ce moment que l’on comprend combien la puissance des coups, par cette destruction qu’implique la boxe peut, seule, exprimer le combat entre les deux frères. De même que les boxeurs se cognent dessus à qui mieux-mieux pour ensuite s’enlacer dès le combat terminé, les deux frères boxent, en réalité, l’un contre l’autre durant tout le film. Il aurait fallu filmer ce combat décisif, il aurait fallu les voir se cogner, tant tout se résout, dans la psyché de ces personnages, par le rapport de force à mains nues : la destruction comme la gloire viennent de leurs poings.
Cela dit Fighter est servi par son casting et l’on est même surpris par Mark Wahlberg, d’ordinaire bien fade, dont le jeu très sobre (souvent trop sobre) convient très bien ici pour exprimer le tiraillement qui ne quitte pas son personnage. Christian Bale s’en donne à cœur joie (dans un rôle, où, encore, une fois, il montre sa capacité à se transformer physiquement) et Melissa Leo, qui joue la mère, est remarquable elle aussi dans un rôle pas facile.
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