Gilles
Grangier l’annonce d’emblée : il filme une farce. Dès lors Les Vieux de la vieille reste centré sur
trois vieux qui s’en donnent à cœur joie, perdus dans leur petit village
vendéen pour ce qui est une ode – assumée – au temps d’avant, ce fameux
« bon vieux temps ». Bien sûr, maintenant que le film a plus de
soixante ans, une mise en abyme s’est créée et les jeunes que ces vieux
conspuent à longueur de journée sont bien vieux, à leur tour, aujourd’hui. Et
un tel film, à ce point réactionnaire, aurait bien du mal à être financé, même
sur le registre de la farce.
Grangier s’en remet à ses acteurs : Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël-Noël cabotinent à tout-va et surjouent les râleurs grincheux pour qui toute chose est bonne à être critiquée. Mais leur plaisir est communicatif et plusieurs tirades font mouche.
Bien sûr le film ne va pas beaucoup plus loin que ce plaisir de lâcher des acteurs devant la caméra (la séquence initiale – où le livreur s’étonne de voir les cloches sonner en avance et le déluge de critiques qu’il reçoit en retour – résume parfaitement le film) mais il reste ces bons mots, ces réparties, ces perpétuelles engueulades et ces incessantes réconciliations à savourer.
Grangier s’en remet à ses acteurs : Jean Gabin, Pierre Fresnay et Noël-Noël cabotinent à tout-va et surjouent les râleurs grincheux pour qui toute chose est bonne à être critiquée. Mais leur plaisir est communicatif et plusieurs tirades font mouche.
Bien sûr le film ne va pas beaucoup plus loin que ce plaisir de lâcher des acteurs devant la caméra (la séquence initiale – où le livreur s’étonne de voir les cloches sonner en avance et le déluge de critiques qu’il reçoit en retour – résume parfaitement le film) mais il reste ces bons mots, ces réparties, ces perpétuelles engueulades et ces incessantes réconciliations à savourer.
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