mardi 25 juin 2024

Le Lac des morts-vivants (J. Rollin, 1981)

 



Il y a peu de choses à retenir de ce film d’exploitation, si ce n’est d’y trouver réunis tous les ingrédients qui, mis ensemble, sont prévus pour performer au pays des nanars : des femmes nues (dès les premières minutes, histoire d’hameçonner comme il se doit le spectateur), des monstres zombiesques, une histoire de nazis sur le retour. Cela suffit pour Jean Rollin (qui signe le film sous un pseudonyme...), réalisateur cornaqué par Marius Lesœur, le producteur inventif et sans limite d’Eurociné, société spécialisée dans le cinéma d’exploitation. Ici ces ingrédients sont allègrement mélangés pour donner corps – si l’on veut – à ce film très mauvais, à très petit budget, qui n’a ni queue ni tête mais qui a fait le job : il est le film le plus rentable de la société de production parmi la centaine produite.
On notera même une version destinée à l’étranger et qui est censurée comme il convient : les femmes au torse nu dans la version originale se voient affublées d’un petit haut qui cachent les seins que l’on ne saurait voir.
Cela dit il faut bien remettre le film dans son époque : celle des petits cinémas d’exploitation (dans les grandes villes notamment) qui passaient en continu ce genre de productions. On n’est pas bien sûr qu’il faille regretter ces salles qui, en un cercle vicieux, incitaient à produire des films très bas de gamme, destinés à les remplir. Sauf peut-être en ce qui concerne les affiches, souvent très abouties et éloquentes. Mais c’est bien normal, elles sont l’appât au bout de l’hameçon qui devaient inciter le spectateur à payer son billet.



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