Il
y a peu de choses à retenir de ce film d’exploitation, si ce n’est d’y trouver réunis
tous les ingrédients qui, mis ensemble, sont prévus pour performer au pays des
nanars : des femmes nues (dès les premières minutes, histoire d’hameçonner
comme il se doit le spectateur), des monstres zombiesques, une histoire de
nazis sur le retour. Cela suffit pour Jean Rollin (qui signe le film sous un pseudonyme...), réalisateur cornaqué
par Marius Lesœur, le producteur inventif et sans limite d’Eurociné, société spécialisée
dans le cinéma d’exploitation. Ici ces ingrédients sont allègrement mélangés pour
donner corps – si l’on veut – à ce film très mauvais, à très petit budget, qui
n’a ni queue ni tête mais qui a fait le job : il est le film le plus rentable
de la société de production parmi la centaine produite.
On
notera même une version destinée à l’étranger et qui est censurée comme il
convient : les femmes au torse nu dans la version originale se voient
affublées d’un petit haut qui cachent les seins que l’on ne saurait voir.
Cela
dit il faut bien remettre le film dans son époque : celle des petits
cinémas d’exploitation (dans les grandes villes notamment) qui passaient en
continu ce genre de productions. On n’est pas bien sûr qu’il faille regretter
ces salles qui, en un cercle vicieux, incitaient à produire des films très bas
de gamme, destinés à les remplir. Sauf peut-être en ce qui concerne les
affiches, souvent très abouties et éloquentes. Mais c’est bien normal, elles
sont l’appât au bout de l’hameçon qui devaient inciter le spectateur à payer
son billet.
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