
Intéressant et
rare thriller horrifique français où un couple bourgeois est harcelé par une
famille en caravane. Mort un dimanche de
pluie, démarrant sur des bases inquiétantes (cette ombre qui déchire le
plastique faisant office de fenêtre et à travers lequel la tempête rugit), ira au
bout de son idée pour finir dans l’horreur. C’est d’ailleurs une des grandes
réussites de Joël Santoni que de faire débuter son film sur des séquences qui mettent mal à l’aise avant, progressivement, de l’emmener
vers le sordide (la petite fille attachée nue sur les cabinets) puis dans
l’horreur avec des éclaboussures de sang éparpillées sur les murs. Et le film
exploite très bien l’ambiance de pluie et de boue grasse qui entoure cette
maison d’architecte, contemporaine et froide, qui va bientôt devenir un écrin
glauque.
On regrette les
séquences dans le studio en Suisse, dont la musique et le ton viennent
interrompre maladroitement la tension qui monte et qui se referme sur le couple
dépassé qui ne comprend que tardivement ce qui se joue.
Le film pâtit aussi
de la très médiocre interprétation de Nicole Garcia et de Jean-Pierre Bacri qui
ne jouent pas juste. C’est bien dommage, puisque, en face, le couple de
psychopathes (Jean-Pierre Bisson et Dominique Lavanant) est très bien tenu.
Jean-Pierre Bisson, notamment, est faussement affable et visqueux à souhait.
On notera
l’image finale risible (la mère emmenant avec elle non seulement sa fille
retrouvée mais aussi la petite Brinsky) qui entache quelque peu le très bon
jusqu’au-boutisme du film.
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