mardi 15 octobre 2024

Mort un dimanche de pluie (J. Santoni, 1986)

 



Intéressant et rare thriller horrifique français où un couple bourgeois est harcelé par une famille en caravane. Mort un dimanche de pluie, démarrant sur des bases inquiétante (cette ombre qui déchire le plastique faisant office de fenêtre et à travers lequel la tempête rugit), ira au bout de son idée pour finir dans l’horreur. C’est d’ailleurs une des grandes réussites de Joël Santoni que de faire débuter son film sur des séquences inquiétantes et qui mettent mal à l’aise avant, progressivement, de l’emmener vers le sordide (la petite fille attachée nue sur les cabinets) puis dans l’horreur avec des éclaboussures de sang éparpillées sur les murs. Et le film exploite très bien l’ambiance de pluie et de boue grasse qui entoure cette maison d’architecte, contemporaine et froide, qui va bientôt devenir un écrin glauque.
On regrette les séquences dans le studio en Suisse, dont la musique et le ton viennent interrompre maladroitement la tension qui monte et qui se referme sur le couple dépassé qui ne comprend que tardivement ce qui se joue.
Le film pâtit aussi de la très médiocre interprétation de Nicole Garcia et de Jean-Pierre Bacri qui ne jouent pas juste. C’est bien dommage, puisque, en face, le couple de psychopathes (Jean-Pierre Bisson et Dominique Lavanant) est très bien tenu. Jean-Pierre Bisson, notamment, est faussement affable et visqueux à souhait.
On notera l’image finale risible (la mère emmenant avec elle non seulement sa fille retrouvée mais aussi la petite Brinsky) qui entache quelque peu le très bon jusqu’au-boutisme du film.

 

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