Intéressant film où Joseph L. Mankiewicz
joue parfaitement de deux originalités de scénario qui, mises bout à bout,
construisent une trame très aboutie.
George Taylor, amnésique à son
retour de la guerre, cherche son identité et, pour cela, il suit les indices
qui doivent le mener à Larry Cravat, dont on comprend qu’il est le méchant de
l’histoire. La découverte progressive de la véritable identité de ce Larry
Cravat amène à un coup de théâtre quand on comprend que George Taylor n’est
autre que ce Larry. Hollywood joue ainsi avec ses propres codes puisque le bon était en
réalité le méchant. Bien sûr une amnésie vient sauver la morale (en réalité il
était méchant mais il est devenu bon) mais ce retournement reste un très bon
fil conducteur. D’autant plus que le scénario dispose d’un deuxième double
fond : le personnage que l’on recherche est aussi celui qui le cherche.
Autrement dit On retrouve là aussi une idée rare.
On a bien, dans Assurance sur la mort,
Police Python 357 ou dans La Grande horloge, des personnages qui
savent qu’ils sont la cible de leur enquête mais ici George ignore longtemps
l’identité de celui qu’il recherche. Mankiewicz enserre alors son personnage dans une
intrigue en forme d’entonnoir de plus en plus étroit dont il ne s’extirpera que
de justesse.
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