mardi 4 mars 2025

L'Heure d'été (O. Assayas, 2008)

 



Beau film d’Olivier Assayas, empli d’une belle sensibilité qui ondule tout au long de l’histoire.
Après une séquence d’ouverture assez classique – celle d’un bonheur familial et d’un paradis campagnard pas encore perdu – la suite, tournant pourtant autour du deuil et de l’héritage, refuse la véritable tristesse.
C’est qu’après la mort de la grand-mère de la famille, le fils ainé aurait bien gardé la maison et honoré la mémoire sans toucher à rien. Mais, sans nostalgie, les choses vont dans un autre sens, la famille perdra la maison sans se désunir, avec une tristesse en coin pour l’aîné. Mais ainsi vont les choses nous dit Assayas.
Baignant dans une atmosphère d’art (le film est né au départ d’une volonté de partenariat avec le Musée d’Orsay), et notamment différents meubles arts déco signés, la maison de campagne perdra, peu à peu, son âme.
L’Heure d’été renvoie ainsi à Milou en mai de Louis Malle (où le film s’appuie sur la même situation, avec davantage de nostalgie même si, chez Assayas, le présent n’est pas réellement filmé comme destructeur du passé) ou à Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier (avec le même envahissement par la famille de la maison du patriarche seul).
 


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