
Beau film d’Olivier Assayas, empli d’une
belle sensibilité qui ondule tout au long de l’histoire.
Après une séquence d’ouverture assez
classique – celle d’un bonheur familial et d’un paradis campagnard pas encore
perdu – la suite, tournant pourtant autour du deuil et de l’héritage, refuse la
véritable tristesse.
C’est qu’après la mort de la grand-mère
de la famille, le fils ainé aurait bien gardé la maison et honoré la mémoire
sans toucher à rien. Mais, sans nostalgie, les choses vont dans un autre sens,
la famille perdra la maison sans se désunir, avec une tristesse en coin pour
l’aîné. Mais ainsi vont les choses nous dit Assayas.
Baignant dans une atmosphère d’art (le
film est né au départ d’une volonté de partenariat avec le Musée d’Orsay), et
notamment différents meubles arts déco signés, la maison de campagne perdra,
peu à peu, son âme.
L’Heure d’été renvoie ainsi à Milou en mai de Louis Malle (où le film
s’appuie sur la même situation, avec davantage de nostalgie même si, chez
Assayas, le présent n’est pas réellement filmé comme destructeur du passé) ou à
Un dimanche à la campagne de Bertrand
Tavernier (avec le même envahissement par la famille de la maison du patriarche
seul).
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