
Film très réussi de Marco Ferreri qui
parvient à parfaitement utiliser son accroche scénaristique : la
découverte par hasard de Maria, jeune femme terriblement poilue et honteuse,
par Antonio, forain opportuniste. Ferreri joue avec ce personnage tout droit
sorti des Monstres et campé par un
Ugo Tognazzi très à l’aise (et qui ne cabotine pas trop comme c’était à
craindre). L’habileté est de laisser croire, au gré du jeu de Tognazzi, qu’Antonio
va s’amender, qu’il va devenir peu à peu sensible à Maria et que son humanité
reprendra le dessus, alors qu’il n’aura toujours au fond de son cœur que
l’intérêt le plus vil et le plus bas. La fin, comme il se doit et comme le veut la grande tradition de la comédie italienne, verse une dernière pincée de vitriol sur l'ensemble.
De nombreuses séquences sont remarquables,
à la fois drôles et corrosives, et Annie Girardot – qui ne craint pas d’être
méconnaissable – est parfaite. On notera que le titre italien bien plus
cinglant (La donna scimmia
c’est-à-dire la femme singe) reflète parfaitement toute la dimension satirique du film.
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