Film assez
décevant de Tonie Marshall, qui s’appuie sur une Catherine Deneuve qui est de
tous les plans pour suivre les hésitations de Fanette, qui passe d’une
préoccupation à l’autre, file de Paris à New-York, fait des rencontres, évite
des hommes du passé et en cherche d’autres. Le cœur du personnage – et du film
– est sa cinéphilie : elle voit et revoit sans cesse Elle et Lui – écrasante référence dont ne semble que faire,
finalement, la réalisatrice – et Fanette, comme Terry et Nickie, rêve d’un
rendez-vous avec l’homme qu’elle aime en haut de l’Empire State Building.
Le film est un
peu décalé et étrange, avec le rythme décousu imposé par son personnage
incertain. Mais il se perd en chemin et l’on s’ennuie peu à peu devant ces
personnages qui vont et viennent, ces allers-retours, ces rêves qui ne mènent
pas bien loin. Les citations éblouissantes (la réalisatrice montrant rien moins
que la dernière séquence du film de McCarey) finissent, par contraste, à
effacer tout à fait le film lui-même. On pourrait se dire que Au plus près du paradis donne envie de
revoir Elle et Lui pour s’émouvoir et
pleurer encore. Mais, en réalité, il n’est pas besoin du film de Tonie
Marshall : Deborah Kerr et Cary Grant ne nous quittent jamais tout à fait…
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