
Film qui se veut décalé, surchargé de symboles et avec une volonté permanente (et pesante) de poésie de la
part du réalisateur qui développe, dans chaque plan du film, un style lourdement
maniériste. Et le film, alors, arnaché de tous ces artifices, tourne complètement à vide et sonne faux.
Dans
ces décors très théâtraux où tout n’est que symbole, Jean-Jacques Beineix se
perd : comme si seule la forme comptait, comme s’il voulait personnifier
les émotions, tout est peint avec un pinceau trop large et dégoulinant de peinture. Entièrement esthétisant mais ne dégageant, paradoxalement, aucune
émotion, le film reste froid et impersonnel.
On mesure d’autant
plus l’échec à émouvoir que c’est là que se situe la réussite de son film
suivant, le pulsionnel 37°2 le matin,
qui, lui, tout au contraire, faisait vibrer à travers l’écran une émotion de
tous les instants.
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