Excellente
comédie, archétype du genre dans le cinéma américain d’avant-guerre. Léo
McCarey brode infiniment sur un thème classique : le mari et la femme se
séparent au début du film, on sait pertinemment qu’ils se retrouveront à la fin
et l’heure et demie entre ces deux moments est le prétexte à tous les
marivaudages, les petits pièges pour éliminer des prétendants, les tentatives
d’aller voir ailleurs, etc. le tout sur fond de dépit amoureux et de jalousie.
Le sel du film
consiste dans le jeu des acteurs, magnifié par la mise en scène de McCarey,
maître du genre, qui joue avec adresse sur la longueur des scènes, sur la variété
des situations, utilisant avec aisance un héritage venu tout droit du burlesque
pour faire se répondre le comique de gestes, de situations et de dialogues.
C’est là que le jeu des acteurs est décisif : Cary Grant à l’aise comme un
poisson dans l’eau dans ce registre, avec son débit de parole si rapide et son
second degré si naturel. Avec des tels acteurs toutes les situations, même les
plus improbables, mêmes celles qui sont emmenées le plus loin, passent avec
aisance.
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