Quand la ville dort est le
prototype du film de casse (un groupe de malfrats qui attaque une bijouterie,
la nuit, en forçant le coffre-fort après avoir contourné alarmes et gardiens)
et il inspirera beaucoup le genre.
La séquence du
casse est en elle-même assez courte : elle ne constitue pas le cœur du
récit qui s’attarde davantage sur les trajectoires des protagonistes, depuis le
recrutement jusqu’à la chute. Huston prend donc le temps de creuser plusieurs
personnages (l’ouvreur de coffre-fort, le dur à cuire, le chauffeur, le bailleur de fond, etc.)
et de les épaissir, faisant de chacun d’eux plus qu’un simple homme de main. On
suit donc le recrutement du petit groupe, avec les jeux de faux-semblant avec
la police, le casse lui-même et l’échec, ensuite, des différents protagonistes,
arrêtés ou abattus, tombant sous le coup de leur destin.
La séquence du
casse inspirera beaucoup les réalisateurs puisqu’il est repris à l’identique
par J. Dassin dans Du rififi chez les hommes et qu’on retrouvera – avec une sécheresse formelle encore plus
accentuée – des accents hustoniens dans le casse filmé par J.- P. Melville dans
Le Cercle rouge.
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