Film entièrement
chanté de Jacques Demy (« mélodrame » au sens strict, ce qui était à
l’époque un sacré pari), Les Parapluies de Cherbourg doit beaucoup à cet
équilibre entre le chant, la musique (avec la célèbre partition de Michel
Legrand), la déferlante de couleurs sur l’écran et ce rythme fluide et enlevé.
Le film aborde
aussi le thème de la guerre d’Algérie (finalement assez peu présent dans le
cinéma français), en articulant son récit autour du départ de Guy pour
l’Algérie. Le film, en travaillant sur l’absence de Guy, tire une grande
tristesse de ces circonstances, qui font écho à la société, marquée par ces
jeunes qui partaient pour plusieurs années.
On regrette que
le regard social (avec Geneviève qui finit par épouser le bijoutier, garant
d’une situation sociale aisée, en lieu et place du garagiste prolétaire qu’elle
aime) apparaît malgré tout un peu facile et bien conventionnel.
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