vendredi 9 janvier 2015

Les Monstres (I Mostri de D. Risi, 1963)



Les Monstres affiche

Film à sketchs typique de cette période du cinéma italien (avec Les Nouveaux monstres, Bonsoir Mesdames et Messieurs, Parlons femmes...). L’ensemble des sketchs forme un tout cohérent et montre comment le cinéaste regarde avec un mélange d’humour, de dérision et de férocité la société autour de lui.
De nombreux sketchs sont remarquables, par exemple le premier (I : La Bonne éducation) où Ugo Tognazzi entreprend d'éduquer son fils et y parvient ; le deuxième (XIII : La victime) avec Vittorio Gassman qui passe d’une maîtresse à l’autre ; le troisième encore (XVI : on oublie vite) où Tognazzi commente avec un détachement inoubliable les images d’exécution. Le dernier sketch (XIX : Le noble art) est très féroce.
Comme toujours dans la comédie italienne personne n'est épargné : l'italien moyen, le curé, le policier, tout le monde en prend pour son grade. Et c'est d'ailleurs là la clef de la puissance ravageuse de la satire.

C’est évidemment l’occasion de voir jouer deux acteurs italiens exceptionnels de la période. On sent le plaisir des scénaristes, des acteurs et des réalisateurs. L’harmonie des meilleurs sketchs est jubilatoire.

Vittorio Gassman Ugo Tognazzi Les Monstres

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