Ce premier film
de John Carpenter, tourné avec trois francs six sous, est assez moyen, malgré
quelques éléments intéressants. Visuellement on retrouve les éléments
classiques des films de science-fiction du début des années 70, typiquement
hérités de 2001, avec une jolie maquette qui évolue lentement et
silencieusement dans l’espace. L’univers d’ailleurs reste bien lent : non
seulement le déplacement des vaisseaux, mais aussi les différentes procédures
ont considérablement vieilli (il faudra attendre La Guerre des étoiles
pour voir un peu plus de mouvements). Le rythme du film lui-même est très lent
(comme souvent, à cette période), avec certaines séquences trop étirées, la séquence
de l’ascenseur par exemple. Mais le film, issu d’une fin de travail universitaire, est
fait de raboutages pour avoir l’allure d’un long métrage à la durée
conventionnelle. Et si le film montre un certain réalisme dans le souci de
confinement du cockpit, le reste du vaisseau (avec le campement de fortune fait
de lits de camps…) laisse à désirer.
Le film puise
une certaine inspiration dans 2001, avec même une distance ironique, au
travers des discussions de l’équipage avec la bombe, qu’il faut convaincre de
ne pas se faire exploser. Dark Star distille une certaine mélancolie et
un humour que l’on retrouve aussi bien dans les discussions métaphysiques avec
la bombe, dans l’alien en forme de ballon gonflé (où, malgré tout, l’humour
cache mal la qualité cheap du film) ou encore dans l’idée finale, amusante et
bien trouvée, du surfeur (qui évoque l’image finale du Docteur Folamour de Kubrick).
On trouve dans Dark Star quelques images très
intéressantes qui seront pour certaines reprises dans La Guerre des étoiles
avec beaucoup de succès, notamment l’idée de l’hyperpropulsion (dont,
visuellement, l'accélération est très similaire dans le film de George Lucas) ou
la destruction de planètes.
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