lundi 13 mai 2013

Alexandre Nevski (Александр Невский de S. M. Eisenstein, 1938)




Film de commande voulu par Staline (de même que plusieurs autres chefs-d’œuvre d’Eisenstein) et destiné à exalter la puissance patriotique, Alexandre Nevski met en scène un prince du XIIIème siècle qui repousse les cavaliers teutoniques. Le parallèle avec l’URSS menacée par la montée du nazisme est tout à fait clair (les bannières teutoniques, par exemple, sont floquées de l’aigle allemand).



Le film est marqué par la légendaire bataille sur le lac gelé où le souffle épique du film a gardé toute sa force. Mais on sent bien qu’Eisenstein d’une part est peu à l’aise avec le parlant (certaines scènes sont assez quelconques, celles précisément où il s’agit de dialogues qui apparaissent assez statiques) et, d’autre part, est obligé de renoncer (au moins en partie) à des montages trop complexes ou intellectuels, exigence du régime soviétique oblige. La dernière demi-heure, en revanche, est exceptionnelle : la beauté plastique des plans de cavaliers qui chargent sur le lac crée un extraordinaire souffle épique.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire