Grand
chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, Rebecca
est une adaptation splendide du roman de Daphné du Maurier. C’est le premier
film américain d’Hitchcock, mais il met néanmoins en scène une histoire
anglaise.
Joan Fontaine
est toute de fragilité et de désarroi, écrasée par la demeure noire de
Menderley et Laurence Olivier, fort de son aristocratie naturelle, incarne un
Maxim de Winter inoubliable.
Mrs de Winter
(qui, privée de prénom, n’est pas nommée autrement) se méprend du tout au tout
et ressent la présence fantomatique de Rebecca partout, et surtout,
pense-t-elle, chez son mari. On retrouvera dans Vertigo la même infériorité dans l’amour où celui qui aime (ici
Joan Fontaine, là James Stewart) ne saisit pas la situation, qui devient, par
là même, angoissante.
L’ouverture du
film dans la brume, les grandes salles sombres et inquiétantes de Menderley,
son incendie qui le ravage, tout cela fait partie de la légende du cinéma.
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