Très beau film
de Ken Loach, qui porte un regard très sombre sur cette petite ville minière déshéritée
du Yorksire.
A 12 ans Billy
semble avoir déjà perdu toutes ses illusions, entre sa famille en lambeaux, son
frère qui le rudoie et l’école qui n’est d’aucune aide pour s’en sortir. Il lui reste son
monde à lui, qu’il organise autour du faucon qu’il découvre et qu’il dresse,
magnifique espoir pour le coup.
Loach filme
magistralement cette noirceur des rues, cette brume sombre de l’Angleterre, cet
accent à couper au couteau, cette famille qui sent la bière, et Billy, qui fait
ce qu’il peut et qui étouffe sous un carcan de rudesse frustre. La puissance
visuelle et universelle de Kes fait mouche.
Mais si Ken Loach fait mouche c’est qu’il filme simplement Billy et sa vie désenchantée (qui semble tournée inéluctablement vers la mine) sans chercher à asséner et à militer comme il le fera tant de fois plus tard. La séquence où Billy captive ses camarades en classe en parlant de son faucon est magnifique et touchante. C’est en cela que le film, certainement, est bien plus puissant et marquant pour le spectateur. Loach, adepte de ce cinéma social, tombera trop souvent dans un cinéma militant en forçant le trait systématiquement et en oubliant la simplicité déchirante de Kes.
Mais si Ken Loach fait mouche c’est qu’il filme simplement Billy et sa vie désenchantée (qui semble tournée inéluctablement vers la mine) sans chercher à asséner et à militer comme il le fera tant de fois plus tard. La séquence où Billy captive ses camarades en classe en parlant de son faucon est magnifique et touchante. C’est en cela que le film, certainement, est bien plus puissant et marquant pour le spectateur. Loach, adepte de ce cinéma social, tombera trop souvent dans un cinéma militant en forçant le trait systématiquement et en oubliant la simplicité déchirante de Kes.
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