Film typique des
films de monstres des années 50, Des monstres attaquent la ville met en scène tous les éléments qui feront
fureur dans le genre.
Tourné sans
grand budget, le film débute dans le désert, lieu bien pratique (car à la fois
proche des studios et très peu cher) et creuset idéal pour toutes
sortes de monstres, de par le mystère qui règne naturellement dans ce grand
espace vide.
Le film est le
premier à s’appuyer sur la peur du nucléaire en utilisant l’argument de
retombées radioactives du fait d’essais nucléaires. La thématique du film de monstres reflète toujours son époque puisqu'aujourd’hui, à tort ou à raison, les scénaristes sont plus
intéressés par des contaminations virales ou bactériologiques que par une peur
du nucléaire (de Rock à World War Z en passant par Alerte ou Contagion). Mais,
dans les années 50, c’est cette peur du nucléaire qui prévaut. Panic à Florida Beach de Joe Dante,
évoquera d’ailleurs parfaitement cette peur et mettra en scène un film citant
directement Des monstres attaquent la
ville.
Le film propose
donc de grosses bébêtes caoutchouteuses, mais, au-delà des effets spéciaux
évidemment très datés, tous les ingrédients sont présents : l’enfant
choqué, les policiers qui ne comprennent pas, le scientifique qui vient expliquer
à grands coups de tirades scientifiques ou encore les fourmis monstrueuses qui
passent du désert à la ville, les témoins que l’on prend pour des fous, etc.
Même si le film
est très en-dessous des meilleurs films de genre de la période (L’Invasion des profanateurs de sépultures ou Le Météore de la nuit), Them!
aura une longue descendance, jusque dans des films récents (Godzilla ou The Host par exemple). On remarquera que, dans son très bon Phase IV, Saul Bass s’appuiera sur le
même point de départ, mais, au lieu de faire grossir terriblement les fourmis,
il les montrera devenues intelligentes.
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