Film étrange,
tout à fait représentatif de la bizarrerie et de l’originalité de son auteur, La Voie lactée est comme un précis de
théologie mâtiné de surréalisme. Buñuel profite d’une narration débridée et
libre, avec des va et vient entre le passé et le présent, avec des cuts
brusques ou encore avec des jeux de champ-contre-champ insolites, pour suivre
ses deux personnages principaux dans leur cheminement vers Compostelle, mais en
interrompant leur pèlerinage à tout va, en laissant la place à tel ou tel
épisode passé, tel ou tel personnage
symbolique.
C’est que tout est symbole dans ce film, où chaque séquence, pour insolite ou surprenante qu’elle puisse être, vient illustrer une position théologique. Un carton vient d’ailleurs rappeler, avant le générique final, que les idées brassées dans le film viennent toutes, ou bien des Écritures, ou bien de telle ou telle position hérétique mais historique. Si Buñuel, dans sa narration, innove sans cesse, en revanche, sur le point théologique, il sélectionne des thèmes, mais il n’invente rien.
C’est que tout est symbole dans ce film, où chaque séquence, pour insolite ou surprenante qu’elle puisse être, vient illustrer une position théologique. Un carton vient d’ailleurs rappeler, avant le générique final, que les idées brassées dans le film viennent toutes, ou bien des Écritures, ou bien de telle ou telle position hérétique mais historique. Si Buñuel, dans sa narration, innove sans cesse, en revanche, sur le point théologique, il sélectionne des thèmes, mais il n’invente rien.
Buñuel, cela
dit, se borne à illustrer des positions théologiques, mais chaque personnage
semble étranger aux paroles qu’il porte. On n’est pas chez Bresson, dans son Journal d’un curé de campagne, où le
curé est l’expression d’un ressenti intime et profond.
L’ensemble donne
un film étrange mais à peu près unique.
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