L’Échine
du Diable,
malgré quelques qualités, est assez décevant : on y trouve plusieurs
ingrédients typiques de Guillermo del Toro mais la dramaturgie tourne un peu à vide.
Et le méchant est vite identifié comme tel (le personnage est d’ailleurs vite
fatigant) et, dès lors, se conduit comme un méchant au milieu de tous les
autres, gentils mais désemparés.
Situer le film en pleine guerre
espagnole est une bonne surprise (les films sur cette période ne sont pas si
nombreux et del Toro replongera dans le franquisme avec Le Labyrinthe de Pan) et on retrouve l’intérêt du réalisateur pour
l’aspect fantastique (teinté de moments horrifiques), avec cette histoire de
fantôme témoin d’un drame passé (mais bien peu mystérieux à dire vrai).
L’articulation autour des enfants est aussi une bonne idée mais empreinte d’une
naïveté dont le réalisateur ne se départ pas tout au long du film (l’effet
sera bien différent dans Le Labyrinthe de
Pan).
Comme le scénario est somme toute
assez mince (il y a bien peu de surprises et de révélations dans cet orphelinat
en huis clos, où le jeune Carlos découvre à peu près tout dès sa première
nuit), del Toro est obligé de rajouter des effets, ce qui nuit beaucoup à la
fluidité de l’ensemble.
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