Intéressant film
d’Hitchcock qui, même s’il est loin de valoir ses plus grandes réalisations,
parvient à captiver et à tenir en haleine jusqu’au bout. L’atmosphère grise,
froide et oppressante est très réussie et quelques scènes sont mémorables (la
mort de Gromek ou encore la confrontation entre les deux physiciens).
Mais deux
principaux éléments empêchent d’être davantage emporté par ce film. D’une part
les personnages manquent d’épaisseur dramatique. Ce n’est guère la faute des
interprètes, mais bien plus celle du scénario : le film se résume assez
vite à une course-poursuite qui vide pratiquement les héros de toute substance.
On est loin de La Mort aux trousses où
le héros Thornhill passe sans cesse de poursuivant à poursuivi ; ici les
choses sont un peu trop linéaires et simples.
D’autre part,
Hitchcock, incroyablement, commet quelques erreurs de rythme. Certaines
séquences, trop longues ou mal senties, viennent briser l’angoisse qu’il construit ; ainsi, la séquence avec la femme polonaise qui les entraîne dans un café et
vient brutalement freiner leur fuite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire