Très célèbre
film de Akira Kurosawa (et rendu encore plus célèbre au travers de son adaptation
hollywoodienne) qui correspond, après la guerre, à une renaissance du chambara.
Mais celui-ci, avant d’être un film d’action efficace et épique, propose un
portrait social de villageois et d’individus, les samouraïs.
Ces samouraïs
qui viennent en aide aux villageois, ne sont pas montrés outrageusement
héroïques (bien qu’ils le soient) par Kurosawa, qui n’en rajoute pas sur les
scènes d’action. Sur les trois heures de film, seule la dernière est consacrée
à l’attaque par les bandits. Mais à la parcimonie des combats répond ou bien leur beauté
esthétique ou bien leur frénésie, Kurosawa menant sa caméra avec virtuosité.
Le cinéaste distille un fond idéaliste manifeste puisque, derrière le prétexte de la
protection de villageois par des samouraïs, il n’hésite pas à insérer des
éléments anticonformistes (et sans doute peu probables historiquement), notamment au travers de Kikuchiyo, samouraï bien peu orthodoxe.
On remarquera,
esthétiquement, les premiers ralentis qui viennent ponctuer des scènes d’action
magnifiques. Quand on sait que ce mode de représentation est aujourd’hui dans
les standards des films d’action, on comprend la considérable influence
esthétique du film (grâce à des réalisateurs qui serviront de relais, en particulier S. Peckinpah). De même, l'introduction dans le récit des samouraïs (en particulier le
chef Shimada) se fait par des scènes d’action détachées de l’histoire
principale et qui permettent immédiatement de définir chacun d'eux. Cette
manière d'introduire les personnages deviendra un passage obligé de très nombreux films d’action et fera l’objet
de bien des ouvertures de films.
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