Jean
Rouch mélange dans son film des éléments documentaires et des éléments de
fiction. La base est celle du documentaire, mais les avatars rencontrés (en
particulier les innombrables pannes de voiture) ont transformé l’idée de départ
(un documentaire sur la vente de poulets) en une fiction à demi-improvisée.
Le
film est alors un mélange savoureux, plein d’humour et de légèreté, de séquences
étonnantes et exotiques, où les protagonistes se moquent des gendarmes,
rencontrent des diablesses, font traverser un fleuve à une 2CV, se retrouvent
au coin du feu. On entre alors, l’air de rien, dans un road-movie qui entraîne
le spectateur très loin de son fauteuil, dans un ailleurs dicté autant par l’incongruité
du sujet lui-même (partir à travers la brousse en 2CV pour aller chercher des
poulets pour, ensuite, les revendre) que par l’aspect décapant et potache des
aventures.
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