Film
très quelconque de Rohmer, où les acteurs improvisent leurs dialogues
autour d’un canevas qui leur est proposé.
Delphine
ne sait que faire de ses vacances, ses projets étant tombés à l’eau. Alors,
solitaire, elle multiplie les étapes et les rencontres, espérant trouver, au
travers des signes qu’elle pense lire autour d’elle, le grand amour.
L’histoire
elle-même est tout à fait banale et sans intérêt, les personnages n’ont aucun
relief et le réalisateur aussi bien que les acteurs ne leur en donne guère. Certaines scènes sont affligeantes (lorsque Delphine et Léna se font
draguer par exemple). On aimerait y trouver l’idée d’un cinéma expérimental, ce
qui inciterait le spectateur à l'indulgence, mais Rohmer n’hésite pas une
seconde et inscrit son film dans sa série des « Comédies et proverbes »,
cherchant ainsi une filiation prestigieuse. Ici, Le Rayon vert se veut une illustration des vers de Rimbaud (issus
du poème Chanson de la plus haute tour)
:
Ah ! que le temps vienne
Où les cœurs s’éprennent !
Il
n’en faut pas plus pour décrocher un Lion d’or (voilà encore un bel exemple
qui sape le peu de crédibilité de ces récompenses illustres ) !
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