Très beau film italien, emporté par la partition éblouissante de Vittorio Gassmann, acteur
prodigieux. Il donne à son personnage – et au film même – un
relief détonnant, avec cette infirmité qui n’en semble plus une et cette façon
de se ruer dans la vie tout autour de lui. Le personnage de Ciccio, témoin et
relais du spectateur (on retrouve un peu, d’une certaine façon, le personnage
témoin de Roberto, dans Le Fanfaron)
est à la fois éberlué et dépassé par Fausto, avec son regard vide, sa main gantée de noir et son rire carnassier qui dévore tout autour de lui.
La terrible
solitude de Fausto et son profond désespoir finissent par ressortir et le film,
comme souvent dans cette période magique du cinéma italien, mélange la
drôlerie, la méchanceté, la joie, la tristesse et l’émotion, jusqu’à l’excès,
qui fait ressortir la réalité tragique de l’histoire.
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