Film intime et
déchirant, L'Incompris est à la fois d’une très grande tristesse mais aussi empreint d’une très
grande dignité, d’une très grande retenue.
Comencini est plus célèbre pour ses comédies, mais il n'y a aucune trace ici de touche comique. Le film ne s'écarte jamais d'un ton dramatique et triste : il montre le talent du réalisateur, à manier ainsi des tons aussi différents.
Comencini évoque une famille traversée par la mort de la mère. Cette souffrance est évoquée au travers d'un univers riche et luxueux (la famille est celle d'un diplomate), paradoxe plein de significations quant on sait combien Comencini (et combien d'autres avec lui) ont peint les travers de l'Italie en tirant à boulets rouges sur les riches (L'Argent de la vieille, par exemple, qui n'épargne ni riches ni pauvres). Le père, qui souffre infiniment mais en silence ; l’aîné, qui souffre mais doit le cacher, et dont la douleur déborde mais que son père ne comprend pas ; et le petit dernier, d’abord épargné semble-t-il, et dont l'innocence est une cruauté pour son grand frère.
Il est souvent difficile de trouver un ton juste avec un enfant, ici Comencini sonde plus avant encore : il trouve le ton juste avec deux enfants, d'âges différents, aux réactions différentes et il parvient à montrer le triangle relationnel du père et des enfants, avec au centre la mère disparue. Cet équilibre, cette justesse de ton est extraordinaire.
Comencini est plus célèbre pour ses comédies, mais il n'y a aucune trace ici de touche comique. Le film ne s'écarte jamais d'un ton dramatique et triste : il montre le talent du réalisateur, à manier ainsi des tons aussi différents.
Comencini évoque une famille traversée par la mort de la mère. Cette souffrance est évoquée au travers d'un univers riche et luxueux (la famille est celle d'un diplomate), paradoxe plein de significations quant on sait combien Comencini (et combien d'autres avec lui) ont peint les travers de l'Italie en tirant à boulets rouges sur les riches (L'Argent de la vieille, par exemple, qui n'épargne ni riches ni pauvres). Le père, qui souffre infiniment mais en silence ; l’aîné, qui souffre mais doit le cacher, et dont la douleur déborde mais que son père ne comprend pas ; et le petit dernier, d’abord épargné semble-t-il, et dont l'innocence est une cruauté pour son grand frère.
Il est souvent difficile de trouver un ton juste avec un enfant, ici Comencini sonde plus avant encore : il trouve le ton juste avec deux enfants, d'âges différents, aux réactions différentes et il parvient à montrer le triangle relationnel du père et des enfants, avec au centre la mère disparue. Cet équilibre, cette justesse de ton est extraordinaire.
Certaines scènes sont
très fortes : l’enfant sort de la douche en sifflotant, il a froid,
appelle sa mère pour qu’elle lui apporte une serviette, puis, tout à coup, se
souvient.
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