lundi 30 mars 2015

Barry Lyndon (S. Kubrick, 1975)




Chef-d’œuvre de Kubrick d'une perfection formelle incroyable, Barry Lyndon pousse très loin la tendance de Kubrick à la froideur et à la distance, renforcée par un rythme assez lent et par un choix narratif hors des conventions, avec cette voix off qui annonce les évènements. Ici, suivant un des grands thèmes de Thackeray (le film est adapté d’un de ses romans), Kubrick brosse un portrait lucide et féroce sur la vanité humaine et les conventions sociales.
La beauté visuelle est absolue, chaque plan, chaque cadrage est parfait. On sait les contraintes que Kubrick s'est imposé (aucune autre source de lumière que celle naturelle ou dans le champ) et le résultat est époustouflant.


Le film souffre peut-être de la difficulté d'avoir un personnage principal guère héroïque, peu sympathique et, même, de moins en moins sympathique et de plus en plus esseulé.
Certaines séquences sont éblouissantes, on pense au premier rapprochement de Barry avec la comtesse Lyndon, calmement porté par le trio de Schubert.


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