Chef-d’œuvre de
Kubrick d'une perfection formelle incroyable, Barry Lyndon pousse très loin la
tendance de Kubrick à la froideur et à la distance, renforcée par un rythme
assez lent et par un choix narratif hors des conventions, avec cette voix off
qui annonce les évènements. Ici, suivant un des grands thèmes de Thackeray (le
film est adapté d’un de ses romans), Kubrick brosse un portrait lucide et
féroce sur la vanité humaine et les conventions sociales.
La beauté
visuelle est absolue, chaque plan, chaque cadrage est parfait. On sait les
contraintes que Kubrick s'est imposé (aucune autre source de lumière que celle
naturelle ou dans le champ) et le résultat est époustouflant.
Le film souffre peut-être de la difficulté d'avoir un personnage principal guère héroïque, peu
sympathique et, même, de moins en moins sympathique et de plus en plus esseulé.
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