Très bon thriller de Jonathan Demme dans cette adaptation du roman de Thomas Harris. Le Silence des agneaux est aujourd'hui une référence du genre. La composition de Anthony Hopkins
est légendaire (quand bien même son personnage d’Hannibal Lecter n’est pas le
personnage principal) et confère au film une aura diabolique.
Hannibal Lecter, longtemps coincé au fond de sa cellule, parvient malgré
tout à percer à jour Clarice Starling (très bonne Judie Foster) et, même, à apaiser
ses douleurs (la mort de son père). Cette psychanalyse subie par Clarice lui
permet, ensuite, d’affronter le terrible Buffalo Bill. Intelligemment le film
s'enrichit en effet d'un second psychopathe, qui est l'opposé d’Hannibal Lecter
(qui est tout en retenu, raffiné, calme, courtois et qui use de la parole pour
comprendre et soigner Clarice) : Buffalo Bill est un marginal,
recroquevillé dans son délire et dans son obsession, qui ne parle pas
réellement mais crie ou geint. Cette opposition des deux personnages – qui ne se
côtoieront jamais – est une bonne dynamique pour le film et renforce le
personnage de Lecter.
J. Demme mène son suspense très efficacement
(parfois un peu théâtralement, surtout vers la fin) et parvient à faire
pénétrer son héroïne – et le spectateur – dans des atmosphères éprouvantes (la prison, le sous-sol
de Buffalo Bill).
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