Un des importants films d’action des
années 80, dans un genre qui produisit sur la période bien des films
épouvantables. Le mélange de genre guerre/science-fiction est original et l’avalanche
de biceps est typique. Curieusement on retrouve la trame en deux temps d’Aventures en Birmanie (ou celle des Aventures du capitaine Wyatt, les deux
films fonctionnant de la même manière) : un commando est envoyé pour une mission
dangereuse dans la jungle (pour libérer des prisonniers), mission suivie d’une longue
course-poursuite dans la forêt.
La première partie du film est assez
quelconque, c’est surtout un concours de qui aura les plus gros biceps (avec Schwarzy
dans la bande, on sait qui va gagner). On se croit dans un banal nanar des années 80. Mais
la traque qui va suivre est bien plus intéressante et, même, à mesure que le
groupe se réduit (parce que laminé petit à petit par le Predator), elle s’avère
passionnante. La jungle qui était le terrain de jeu de ces mercenaires surentraînés devient progressivement un lieu incontrôlable et dangereux.
La dernière partie est étonnante : Dutch (Schwarzenegger) se retrouve seul pour affronter ce prédateur venu d’un autre monde. Ainsi
toute la dernière séquence est sans parole, et elle voit Dutch se dépouiller de plus
en plus pour retrouver toute l’animalité qui est en lui et qui lui sera nécessaire
pour battre un adversaire bien plus fort que lui (plus fort que Schwarzy, il
faut le faire). Épurée, résumant le film à un combat singulier dans une
jungle qui est une arène piégeuse et boueuse, cette dernière séquence est une réussite et elle montre
tout le talent de McTiernan.
Bien entendu Hollywood ne pouvait laisser
un film réussi sans y venir voir plus près : furent donc enfantées
diverses suites, mettant à l’honneur – et à toutes les sauces – le Predator. Il finira même, une quinzaine
d’années plus tard, par affronter Alien, l’autre prédateur star.
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