Western assez lent, dénué de sens, qui se veut
une expérience pour le spectateur, mais tout cela n’a pas grand intérêt (le
film est très prétentieux et très oubliable).
Et l'on s’interroge : vouloir faire un
western chamanique, reptilien et psychédélique, pourquoi pas ? Mais, pour cela, quel besoin d'aller piocher dans
l'univers de Blueberry ? Car la BD n'est, à aucun moment, de cet ordre. Elle
suit d'abord les contours du western traditionnel, avec un démarrage on ne peut plus classique, joue ensuite avec des plans ou des cadrages à la Sergio Leone et s'échappe du côté du « sur-western » (quand Blueberry se névrose, veut se venger). Mais
jamais il n'est fait allusion à des expériences chamaniques. C'est tout juste
si, l'espace de deux ou trois cases sur l'ensemble de tous les épisodes, il est question de sorciers indiens. Jean Giraud, il est vrai, a expliqué que, quand il avait
découvert l'Amérique (l'Ouest avec ses parcs nationaux emplis d'images inouïes),
en même temps qu'une inspiration pour Blueberry, il avait lui-même,
personnellement, été marqué par cet univers chamanique. Mais il ne l'a jamais fait
entrer dans son œuvre (dans celle de Moebius c'est différent). Le fan, devant
ce film, ressentira, en plus d’une grande déception, une trahison.
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