Jeu de mémoire,
Palombella Rossa explore les regrets et les doutes d’un homme et le temps passé qui a bien
changé le monde. Moretti met en avant ses opinions (le communisme) et discute
de ses doutes et de l’évolution du rapport de force entre fascisme, communisme et capitalisme. L’idée
de la perte de mémoire est très bonne, puisqu'elle offre une métaphore au doute qui étreint Moretti et elle permet de créer un personnage en décalage, à qui il faut tout réexpliquer. De même la métaphore du water-polo (dont Moretti est grand pratiquant), sport où l'on prend des coups et dont les
grands principes rejoignent les idées de Michele. On ne sait si Michele
regrette le temps passé ou si, plus profondément, c’est la condition humaine,
avec sa tragique déception, qu’il accuse.
Le parallèle
avec la fin de Docteur Jivago (Michele connaît la fin mais, quand il revoit le
film, il espère toujours un autre dénouement) montre une prise de conscience
sur l’utopie communiste et les désespoirs qu’elle engendre inéluctablement. Ce
qui n’empêche pas Moretti, malgré la conscience de cette déception et ses doutes, de continuer à y croire, comme il le redira
dans plusieurs autres films (par exemple Aprile
où il se met en scène directement).
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