On aura bien du mal à
retrouver dans ce film quasi-expérimental des gènes communs avec les futurs
films de George Lucas (à quelques petits détails ou associations d'idées
près).
Dans un futur (peut-être
post-apocalyptique) où les humains vivent sous terre, ils ne sont plus que des
numéros et leurs vies, jusqu’à leurs sentiments, sont contrôlées. L’un d’eux (le numéro THX
1138 – un très bon Robert Duvall) se rebiffe. Il accédera, dans une belle image
finale, à la surface.
Bien sûr l’histoire en
elle-même est très simple, mais elle n’empêche pas Lucas de s’exprimer. Son talent
se voit ici bien plus que dans Star Wars (où il se voit bien peu il faut dire). En effet le film est presque conceptuel, et c’est par un gros travail
sur l’image et sur le son que Lucas nous fait entrer dans cet univers quasi
abstrait, avec des décors minimalistes, des repères parfois totalement absents (très
bonne idée que cette « prison » absolument blanche, comme un
non-monde, un non-endroit).
Il est tout à fait dommage que, immergé (et submergé) dans son univers stars warsien, Lucas ait oublié ainsi ses premières recherches formelles.
Il est tout à fait dommage que, immergé (et submergé) dans son univers stars warsien, Lucas ait oublié ainsi ses premières recherches formelles.
On retrouve cet univers (une humanité enterrée ou avec un contrôle chimique des émotions) dans de nombreux films de science-fiction (depuis Matrix jusqu'à L'Armée des douze singes de T. Gilliam en passant par Equilibrium de K. Wimmer).
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