Jacques Tati enfonce le
clou plus avant que dans Les Vacances de monsieur Hulot : ici son personnage n’est plus un simple créateur de désordre,
il est le symbole de toute une manière de vivre, que Tati oppose aux modernes.
C’est que Tati se confronte enfin à la réalité du monde après deux films l’un
rural (Jour de fête, où le monde
moderne venait par allusion inspirer le facteur) et l’autre estival. La maison
de Hulot, sa vie de quartier, sa façon d’être, tout cela décrit l’idéal auquel
s’oppose la vie du tonton, sa maison si célèbre et toute emplie de gadgets prétendument
fonctionnels, et tous les faux-semblants qui l’accompagnent.
Dès lors Tati
utilise la poésie de son personnage non plus comme un simple poil à gratter
comme dans Les Vacances de monsieur Hulot,
mais il la brandit presque comme un manifeste : le film tire à boulets
rouges sur ce progrès qui semble avoir l’inéluctabilité d’une évidence et que
la douce vie poétique et charmante de la vieille ville vient contrebalancer.
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