L’un des chefs-d’œuvre
du film noir (genre qui n’en manque pas). Tout est parfait ici, depuis le déroulement
du scénario, haletant et plein de surprises, jusqu’aux acteurs excellents et
incisifs. Tous les éléments du film noir sont ici réunis, comme le mélange
parfait et équilibré d’une recette implacable.
Le scénario
(avec Chandler à la baguette, adaptant une histoire de James Cain), avec
beaucoup d’intelligence, procède d’un long flash-back et n’hésite pas à nous
révéler la clef de l’énigme : ce n’est pas sur le suspense en tant que tel
que le film s’appuie, mais sur la fatalité, si propre au film noir et qui
resurgit chez tant d’autres chefs-d’œuvre du genre (La Griffe du passé par exemple). Ici l’engrenage qui peu à peu
broiera Walter (très bon Fred Mac Murray), une fois mis en marche, est inarrêtable.
Et, malgré son intelligence et sa vista, Keyes (excellent Edward G. Robinson)
ne parvient jamais jusqu’au cœur de l’affaire. Cette façon de se rapprocher de l’énigme,
de tourner autour sans saisir complétement l’embrouille est captivante.
On assiste alors
à une fascinante histoire à multiple fonds, depuis Walter qui est berné par Phyllis,
la femme fatale, jusqu’à Keyes, spectateur de cette arnaque et qui fouille tant
et plus pour comprendre. Un sublime film noir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire