Western très quelconque, et même,
dans un sens, anachronique. Cette grosse production,
tournée avec deux super-stars (Gregory Peck et Omar Sharif) et de nombreux acteurs de renom (Edward G. Robinson, Anthony Quayle, Lee J. Cobb) passe complètement à côté de son sujet.
L'histoire, très conventionnelle, cherche à placer beaucoup de codes du genre (des Indiens, une recherche de
trésors, des trahisons, etc.) mais avec des personnages monolithiques et
caricaturaux et une réalisation bien molle.
On a l'impression que J. Lee Thompson ignore ce qu'est devenu le western en 1969 : il ne tient compte ni des westerns révisionnistes qui viennent de revoir complètement le genre (Little Big Man ou La Horde sauvage), ni des derniers westerns d'Anthony Mann ou de
Ford lui-même, qui proposent des situations complexes, des personnages névrosés
ou contradictoires. Le film se rapproche plus des westerns de série B des années 40 ou 50 que d'un western de la fin des années 60, où
le genre est en pleine recherche et, il faut dire, en plein enterrement.
Il faut remarquer que le scénario de
l'extraordinaire diptyque de Blueberry, La Mine de l'Allemand perdu
et Le Spectre aux balles d'or, datant de 1972, reprend plusieurs
éléments directement inspirés de ce film (la poursuite de l'or, un passage
étroit dans une falaise, une cité pueblo, un filon d'or gigantesque, etc.).
Comme quoi un western très quelconque et oubliable peut être à l'origine d'une
des BD les plus remarquables.
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