Intéressant film de David Fincher qui construit un huis-clos
efficace dans une prison perdue sur une planète lointaine. Revenant à l’univers
oppressant du premier Alien (délaissant les explosions de violence de Aliens),
Fincher (dont c’est le premier long métrage) réalise un film sombre, glauque et
pessimiste.
Il faut noter que Alien
3 est, parmi tous les films de la saga, celui dont les effets spéciaux sont
les moins réussis et le film en souffre : alors qu’il est plus vrai que
nature dès le film de 1979, le passage au numérique, ici, ne lui rend guère
service.
Dans le premier épisode l’équipage ne connaît pas la nature
de la bestiole qu’il affronte et le spectateur découvre avec lui l’horreur de
la chose. Mais, désormais, si les prisonniers ignorent toujours l’agressivité
extrême de l’alien (malgré Ripley qui cherche à les avertir), le spectateur
sait parfaitement ce qu’il en est. Du coup le suspense, même savamment mené, ne
peut être aussi efficace que dans le premier épisode : il ne s’agit que du
retour de quelque chose de connu et non d’un monstre nouveau.
Néanmoins Fincher mène savamment son film, réutilisant les
codes du genre (l’épouvantable cycle de vie de l’alien) tout en intégrant des nouveautés
(la relation entre Ripley et le monstre).
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