Très bon film de Kiyoshi Kurosawa qui
montre là son grand talent : on le voit jouer avec les images et jongler
avec les périodes de temps, dans cette histoire qui trouve un bel équilibre
entre onirisme, romance et science-fiction.
Kurosawa dissémine dans son film des
indices qui annoncent le basculement principal (c’est Atsumi qui vient en aide
à Koichi et non l’inverse) et annoncent aussi le traumatisme subi par le
couple.
Ainsi, si le film fait penser à Inception (de par cette entrée dans les rêves), il apporte ce qui manque sans doute au film de Nolan, à savoir des indices visuels, par exemple le cercle dessiné sur le dos de la main de Koichi qui apparaît ou disparaît, l’apparition énigmatique et récurrente d’un garçon ou de cadavres, la bonne trouvaille visuelle des « zombies philosophiques » (dont la représentation évoque eXistenZ), etc. Ces indices signent l’étrangeté et la dimension onirique du récit et provoquent un doute et un malaise chez le spectateur qui sent que la réalité et l’imaginaire se confondent de plus en plus. Autrement dit, Kurosawa ne s’appuie pas seulement sur le scénario mais aussi sur l’image pour déstabiliser le spectateur et créer une tension et un désarroi.
Ainsi, si le film fait penser à Inception (de par cette entrée dans les rêves), il apporte ce qui manque sans doute au film de Nolan, à savoir des indices visuels, par exemple le cercle dessiné sur le dos de la main de Koichi qui apparaît ou disparaît, l’apparition énigmatique et récurrente d’un garçon ou de cadavres, la bonne trouvaille visuelle des « zombies philosophiques » (dont la représentation évoque eXistenZ), etc. Ces indices signent l’étrangeté et la dimension onirique du récit et provoquent un doute et un malaise chez le spectateur qui sent que la réalité et l’imaginaire se confondent de plus en plus. Autrement dit, Kurosawa ne s’appuie pas seulement sur le scénario mais aussi sur l’image pour déstabiliser le spectateur et créer une tension et un désarroi.
Le film fait aussi directement
référence à Je t’aime, je t’aime d’A.
Resnais, dont il adapte l’idée principale (une machine qui permet de voyager
dans le passé) et reprend le jeu d’images étranges et sans logique. Mais là où
Resnais procède par de brusques coupures et un montage volontairement désordonné,
Kurosawa se plaît à fondre ses images, à les brouiller, à les enfermer dans le
noir (dans de beaux jeux de lumière). Et Kurosawa donne de nouvelles dimensions
(oniriques et fantastiques) à ce qui n’est, chez Resnais, qu’un drame romantique traité
de façon très intellectuelle.
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