Important film
expressionniste, Le Cabinet du docteur
Caligari est, aujourd’hui, encore, fascinant : à ses décors typiques
et spectaculaires, réalisés à grands coups de toiles peintes qui permettent les
déformations les plus audacieuses de l’architecture, répond la folie de Cesare,
dont le récit prend le pas sur toute forme de réalité. Bientôt le film est
imprégné d’une étrangeté qui l’emmène dans un Ailleurs. Ailleurs justifié par
le récit principal, qui est celui d’un fou. L’entremêlement de la forme et du
fond, qui expriment tous les deux la folie, est remarquable.
Le film devient
alors la visite de l’intérieur du cerveau de ce fou, d’où l’univers
cauchemardesque et détaché de tout réalisme. On retrouve l’influence du film en
ce qu’il est une des grandes dates de l’expressionnisme allemand, et l’on sent
son empreinte jusqu’à Hollywood où, par exemple, il irrigue certaines scènes fameuses
de La Nuit du chasseur.
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