Merveilleux
film d’aventures de Fritz Lang, Moonfleet,
avec son trésor caché, ses cartes, ses pirates, ses trahisons, ses visites dans
les puits ou les catacombes, dispense un charme puissant. Et, en plus de tout
cela, il est la quête d’un garçon perdu dans cet univers masculin vers celui
qui pourrait être son père. Cette dimension supplémentaire fait du film bien plus
qu’une suite d’aventures rocambolesques ou picaresques. Lang, d’ailleurs,
termine sur une touche très dure, bien loin d’un habituel happy-end, en
laissant l’enfant dans une attente que le spectateur sait vaine.
La séquence par
laquelle débute le film évoque à la fois Les
Grandes espérances et L’Homme qui rit
et, ensuite, on virevolte de souvenirs en souvenirs, de L’Ancre de miséricorde aux romans de cape et d’épées. Stewart
Granger est un Jeremy Fox de légende et le petit John Whiteley une tête blonde à travers
laquelle chaque enfant (qui est en chacun des spectateurs, cela va sans dire) s’identifiera
mille fois.
On tient là un fabuleux
récit d’initiation et de transmission, avec le petit John à la dure école de la
cruauté de Jeremy Fox et de son univers.
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