Adaptation libre à partir des aventures du héros littéraire datant des années 30, le film immerge avec réussite dans un univers d’héroic-fantasy.
Les décors ambitieux et les effets spéciaux dépassés ont un côté kitsch manifeste et les gros muscles de Schwarzy envahissent l’écran, mais
force est de constater qu’au-delà de ces aspects, le film porte un
certain souffle épique et qu’il parvient très bien à créer son propre univers.
Conan le Barbare ajoute en effet une dimension fantastique à ce qui n’aurait pu être qu’un film d’action
violent où les biscotos se déchaînent. Mais la sauvagerie de ces temps
anciens est très bien rendue, et l’on y croise des sorcières, des démons, des
maléfices et le terrible Thulsa Doom, qui règne sur ses adeptes, se
métamorphose en serpent et se fait offrir des femmes en pâture. Le film décrit
d’ailleurs une certaine bestialité virile et testostéronée qui réduit les
femmes au rang d’esclaves sexuelles.
Schwarzenegger
est un Conan parfait : en plus d’apporter une masse de muscles certaine à
l’écran, il y distille aussi un mutisme froid très germanique qui fait
merveille dans ce monde des premiers âges. On remarquera que, de même que pour Terminator, Schwarzenegger interprète
des personnages dont il est important qu’ils soient à peu près inexpressifs et
qui ont très peu de lignes de dialogues. Et il faut admettre que l’acteur
parvient à imposer – osons le mot – un certain charisme (ce qui est bien autre
chose qu’une carrure, fut-elle hors norme). Ainsi de longues séquences sont
sans paroles, ce qui épaissit parfaitement cette image d’homme solitaire
traversant un monde sauvage qui lui impose une lutte permanente.
On tient là un
des films références des années 80 de l’univers de l’héroïc-fantasy. Les suites –
inévitables vu le succès de cet opus – sont quant à elles tout à fait
quelconques.
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