Ce premier film de Sturges est assez classique : un
voyou profite de la vaste corruption qui règne pour s’imposer en politique,
jusqu’à devenir gouverneur. Évidemment la morale est sauve : le gouverneur
voyou et corrompu n’est finalement pas si mauvais et tente de se racheter (au
profit des orphelins : la bonne morale tend à la caricature
hollywoodienne). Si l'ensemble se tient bien, avec l'idée intéressante d'un récit en flash-back, le film ne réserve guère de surprise et les personnages sont trop ternes.
Ce film, qui dénonce la corruption des politiques, les
micmacs électoraux et la mainmise de quelques mafieux sur une ville, vient ainsi
se placer dans la lignée du très bon Règlement de compte de F. Lang ou de l’excellent Boulevard des passions de G. Cukor.
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