jeudi 25 mai 2017

Harvey (H. Koster, 1950)




Cette comédie, articulée autour d’un personnage qui se croit accompagné en permanence par un lapin blanc géant (!), est bien peu convaincante. Le ton se veut léger mais les quiproquos sont épuisants et faciles et certains personnages sont navrants. Cette superficialité qui passe mal vient peut-être aussi de ce que le film est une adaptation d’une pièce de théâtre.
Il aurait pu y avoir une dimension différente, plus profonde, celle qui se révèle à la toute fin mais dans une forme naïve, lorsque le chauffeur de taxi révèle, en quelques mots, la bonté des gentils fous qu’il oppose à la méchanceté des hommes ordinaires. Mais tout cela reste bien artificiel et très candide. Et on est un peu navré de voir James Stewart, acteur fabuleux, jouer ainsi à l’homme simplet (rôle qui lui valut une nomination aux Oscars, c’est dire l’inanité de ces récompenses).
Cette histoire de lapin géant trouve cependant de nombreux relais dans le cinéma, avec par exemple Donnie Darko (où le lapin devient terrifiant) ou, évidemment, Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

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