Cette comédie,
articulée autour d’un personnage qui se croit accompagné en permanence par un
lapin blanc géant (!), est bien peu convaincante. Le ton se veut léger mais les
quiproquos sont épuisants et faciles et certains personnages sont navrants.
Cette superficialité qui passe mal vient peut-être aussi de ce que le film est une
adaptation d’une pièce de théâtre.
Il aurait pu y
avoir une dimension différente, plus profonde, celle qui se révèle à la toute
fin mais dans une forme naïve, lorsque le chauffeur de taxi révèle, en quelques
mots, la bonté des gentils fous qu’il oppose à la méchanceté des hommes
ordinaires. Mais tout cela reste bien artificiel et très candide. Et on est un
peu navré de voir James Stewart, acteur fabuleux, jouer ainsi à l’homme simplet
(rôle qui lui valut une nomination aux Oscars, c’est dire l’inanité de ces
récompenses).
Cette histoire
de lapin géant trouve cependant de nombreux relais dans le cinéma, avec par
exemple Donnie Darko (où le lapin
devient terrifiant) ou, évidemment, Qui veut la peau de Roger
Rabbit ?
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