Film
incantatoire, allégorique et mystérieux, La
Cicatrice intérieure s’apparente à une sorte d’expérience filmique.
Dépouillé de
toute narration, le film est composé de longs plans-séquences, situés hors du
temps, et hors du monde même, tant que possible : on évolue dans un
univers minéral, depuis le blanc du désert salé jusqu’au noir des roches
volcaniques. On ne cherchera guère à raccorder tout cela. On suivra ces
multiples images du monde, avec différentes allégories ou encore les cinq
éléments qui traversent le film.
Philippe Garrel cherche
à fixer l’instant, le moment présent (tout cela se tourne en une seule prise,
dans une démarche très « sensori-créatrice »). Le film se veut
envoûtant mais il apparaît aujourd’hui terriblement daté (malgré son
dépouillement extrême, ce qui est un comble). La musique notamment (chantée par
l’actrice Nico, qui interprète le rôle principal féminin dans le film) fait
très underground années 70.
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